Tantôt merveilleux, tantôt destructeur. Ce sentiment a fait de moi un pantin manipulé par des pulsions que je ne parviens plus à contrôler. Le regard perdu dans le vide, je ne reconnais même plus mon reflet dans la vitre et fait face à une inconnue. Un sourire triste et mauvais dessiné sur les lèvres, tandis qu'une larme perle. Au fond, tout est détruit. Je le sais, je le sens. J'aurais dû le prévoir, mais j'ai préféré l'ignorer pour m'accrocher à une parcelle d'espoir. Toi. Ce fût ma première véritable erreur. Jamais je n'aurais cru tomber aussi bas en l'espace de quelques mois. Dès lors, j'ai compris à quel point je ne contrôlais déjà rien et encore moins le destin. Constamment en guerre avec le temps, j'ai de nouveau essuyé un échec. Pourtant, ce soir-là, je pensais avoir le contrôle. Enfin. J'en étais quasiment certaine, mais je me trompais, une fois de plus, mes moindres faits et gestes étaient reliés par des fils de marionnettiste. Qui n'était personne d'autre que toi. Toi, mon rêve, mon cauchemar, mon oxygène, ma drogue. J'avais basé tellement d'espérance au début de notre relation, j'étais emplie d'extasie dès l'instant où ta présence m'envahissait les narines, c'est ce qui m'a tellement déçu. J'avais connu une touche de bonheur et plus jamais on ne me permettrait de l'atteindre. Pas en ta compagnie du moins. Depuis le début tu te jouais de moi. Mes sentiments n'étaient que des joyaux brutes qu'il te fallait atteindre, fissurer pour ensuite les briser.