♦♦♦ c'était... la phrase de trop. la douche froide, kee young était comme figée, paralysée dans une peur qu'elle pensait avoir maîtrisée. pourtant, le simple mot frappé l'avait arrêté et terrorisé, la tête baissée et la lèvre à présent meurtrie par un stresse non contrôlé. il avait été beaucoup, beaucoup, trop loin, et il ne le savait même pas. appuyant là où ça faisait si mal. par sa simple défense, son argument l'avait réduit à l'état de silence et elle s'estimait heureuse de parvenir à contrôler ses tremblements. il ne devait pas savoir, jamais. elle s'y refusait ; plus personne ne pouvait être au courant, puisque la dernière à qui elle avait osé en parler l'avait lâchement abandonné. elle ne voulait plus risquer une telle déception et refusait de subir à nouveau la colère d'un autre. puisque parfois, parfois, c'était elle qu'on blâmait pour ce que son père lui faisait. s'il avait été blessé, il n'imaginait pas un seul instant le mal qu'il venait de lui infliger. les larmes aux yeux et le cœur battant, la louve se sentait comme une enfant, perchée sur un fil qui menaçait de la laisser tomber dans un océan où elle serait incapable de nager. ce sentiment de sécurité dans lequel elle avait été n'existait plus et elle se sentait plus fragile qu'elle ne l'avait été. et ça, elle était persuadée de ne pas parvenir à lui pardonner. c'était trop difficile, de continuer à dire que ça lui était égale, qu'elle n'en était pas sensible. maintenant qu'elle prenait enfin conscience des choses, la douleur de la vérité l'avait plus d'une fois écrasé. mais entre ses mains inconsciente, elle l'avait littéralement détruite. non, non elle ne le frapperait pas, le simple terme coup lui donnait envie de fondre en larme. alors, elle garda le silence, ne répondit plus rien si ce n'était cette requête qu'il se barre. elle n'écoutait plus ce qu'il disait, un sifflement perçait ses oreilles. ça faisait ma, très mal, et sa tête hurlait à l'agonie. alors keen fût dure dans sa réplique ((et si elle le regrettait)) elle n'en laissait rien paraître. alors lorsqu'il se leva en affirmant qu'il se cassait, sa voix coupée se fraya un chemin pour n'en ressortir que plus inaudible. « si tu pars, t'es pas prêt de me revoir song ki tan. » et cette fois, elle était sûre de s'y tenir. sûre et certaine, d'ailleurs elle avait déjà envie d'en pleurer. mais il ne semblait pas l'avoir entendu, ou écouté, puisque la porte claqua et qu'elle s’effondra.

♦♦♦ il y avait une telle relation entre les deux qu'elle savait pertinemment ce qui lui ferait plaisir et ce qui ne lui ferait pas plaisir. elle connaissait ses rêves et ses ambitions, ainsi que son talent. mari était douée, elle en était persuadée, son passé lui permettait de voir ces choses-là, c'était normal pour elle de savoir quand quelqu'un arriverait à ses fins ; surtout dans ce domaine. et elle était bien décidée à l'aider, tout du moins, lui faire rencontrer le plus de monde possible. c'était son amie et elle était prête à tout pour l'encourager. c'est pour cette raison qu'elle avait décidé de l'emmener elle et pas une autre. parce qu'elle savait à 3000% que ce voyage d'une nuit lui serait bénéfique. et kee young en était fière. réellement même.

et elle ne pu s'empêcher de lui sourire. d'apprécier cette tendresse et cette attention dans ses paroles. la louve en était particulièrement touchée, parce qu'elle savait qu'en cas de galère, elle pourrait indéniablement compter sur elle. « c'est adorable princesse, j'y penserais en premier si j'ai besoin, je te le promet. on passera des nuits blanches à manger des marshmallow. » et un léger rire quittait ses lèvres. un rire qui s'accentua avec la réponse de la demoiselle. au contraire d'elle, kee young aimait la saint valentin ((pour le chocolat, le vin)) et les dessous en satin. « que t'a-t-elle fait pour que tu l'as déteste à ce point ? » la curiosité était réelle, mais elle ne pouvait pas s'en empêcher ; elle voulait tout savoir, tout savoir en ce qui la concernait. parce qu'elle la considérait comme son amie la plus proche, et la plus importante. « j'ai vu les ébauches et j'ai participé à quelques créations de celle-ci, je pense que ça te plaira. » non elle en était persuadée et elle ne reprit la parole qu'à la fin de sa question, avec le plus grand des sérieux. « il y a un an, j'en aurais été incapable, c'était le projet de toute ma vie, hors je me suis rendue compte que cette passion n'était pas aussi dévorante que mon nouveau but. en vérité, je pense que ce n'est pas dur pour moi de la voir entre les mains d'un autre car je connais plus que bien cette personne et que je sais que malgré tout, rien ne sera réaliser sans mon accord. » au fond, malgré son abandon, elle garda une grosse part de responsabilité dans cette marque, qu'elle aimait plus que tout, mais le temps était pressé et elle ne pouvait se permettre de lui donner tout le sien. quand bien même elle aimait blanc & eclare.

tenue ♦ bien que méfiante, la neugdae n'avait aucune doute. elle savait qu'il parviendrait à lui faire passer cette soirée d'une manière aussi exceptionnelle que fantastique. et si elle le méritait, elle savait aussi qu'il le méritait amplement. ils étaient deux dans cette histoire, ce n'était pas toujours la faute de ki tan, elle ne l'ignorait pas, mais ne pouvait pas se résoudre à le dire véritablement. alors, elle se contentait de sourire et de le laisser s'excuser, puis de lui demander pardon à son tour. c'est comme ça que ça marchait entre eux et au fond, elle savait que ce n'était pas... que ce n'était pas très saint, cette façon de faire. parfois, rarement, elle imaginait la suite et n'arrivait pas à voir de fin heureuse, ne prévoyant qu'un avenir incertain et cela la rendait plus faible et triste que jamais.

elle voulait que tout se passe bien.
elle le voulait, mais ils n'y parvenaient pas.

à croire que c'était plus fort qu'eux. « j'en ai bien l'intention, et toi aussi, elle sera gravée dans ta mémoire à tel point que tu ne pourras jamais l'oublier. » elle en faisait alors la promesse. cette nuit, tout se déroulerait comme sur des roulettes. ils n'accepteraient aucun dérapage... et quand il lui rétorqua qu'il espérait bien qu'elle ne le partagerait avec personne, la demoiselle ria de bon cœur. « promis ! » elle hésita même à ajouter qu'elle arrachera les mains et les bras à la première fille qui tenterait de l'approcher, mais se retenu de justesse. de toute façon, le fait qu'il lui ouvre la porte et se montre si doux avec elle balaya bien vite ces dernières pensées et si elle n'avait encore rien vu, elle se révéla alors plus impatiente que d'ordinaire. « dépêche toi de tout me montrer alors ! » elle en rêvait. de cette soirée. dans l'avion, elle n'avait pensé qu'à ça...

d'ailleurs, quand il lui signala d'être moins impatiente, la jeune femme devenu enfant un instant et gonfla les joues. telle une petite fille capricieuse à qui on avait voler son doudou, le genre adorable et attendrissant qu'on voulait garder aux creux de ses bras. « désolée bébé, mais je suis surexcitée depuis que je sais qu'on passe la saint valentin ensemble. » c'est plus fort qu'elle, elle ne peut pas penser à autre chose, imaginer un millier de scénario. et les suivants lui apportent toujours plus d'étoiles dans les yeux.

et face à la grande maison, une bonne demi-heure plus tard, la louve sautillait littéralement sur place en sortant de la voiture. elle ne lui avait pas laisser le temps de lui ouvrir la porte et en sortait précipitamment, en l'attendant devant son capot et en lui tendant la main quand celui-ci se décida à sortir à son tour. « en tant que propriétaire d'un des plus grands complexe du domaine architectural et future designer en devenir, je dois t'avouer que je suis littéralement sous le charme de cette maison. » et c'était vrai, pour le coup. elle aimait chaque pierre, chaque face, tout trouvait grâce à ses yeux.

+++ il arrive, très souvent, que la louve ne parvienne pas vraiment à comprendre le pourquoi du comment. au début elle s'était, à de nombreuses reprises, demandée comment il pouvait voler, pourquoi il ne faisait que ça, s'il aimait simplement ça ou s'il n'avait pas le choix. malgré tout, et quand bien même elle ne pouvait s'empêcher de le sermonner, elle ne l'avait jamais juger. ni même questionné sur le sujet. s'il voulait parler, elle lui avait fait comprendre à de nombreuse reprise qu'il le pourrait autant qu'il le voulait, quand il le déciderait. et kee young était constamment comme ça, là quand il le fallait, sans jamais rien réclamer. et puis, ce n'est pas comme si elle n'avait rien à se reprocher de son côté. alors, en plus des petites leçons, dès qu'elle avait la possibilité de l'aider, elle la saisissait, comme maintenant. et peu importe si, de cette manière, elle lui donnait l'occasion de se demander pourquoi elle avait ce genre d'objet dans son sac. de toute façon, elle n'avait rien à cacher et n'était généralement pas de ce style, mais il arrivait que ((parfois)) elle puisse jouer le jeu. si cela n'impliquait aucune violence physique. enfin bon... la n'était pas la question. elle ne le lâchait pas des yeux, même si elle savait que tout ce qu'elle lui disait ne ferait pas effets. bien sûr, il le lui confirma tandis qu'il lui souriait de cette manière si... arg. elle détestait son visage au plus haut point, parce qu'il avait beaucoup trop d'impact sur le bas de son ventre. si elle tenta néanmoins de garder son sérieux, elle ne put s'empêcher de se mordre très légèrement et le plus discrètement possible la lèvre inférieure. « je te parle sérieusement là. » et ce fût la seule phrase qu'elle s'autorisa à dire. si elle entrait dans son petit jeu, elle savait qu'elle serait la première à perdre la partie. au contraire de ce qu'on pouvait penser, il pouvait très aisément faire tout ce qu'il voulait et c'était généralement ça le premier avec les personnes qu'elle appréciaient. elle était incapable de rester rationnelle bien longtemps. ce qui explique son pas en arrière quand celui-ci s'approche d'elle. il ne doit pas être trop près, ça serait bête de céder maintenant... chose qui n'est pas très facile dès qu'il ouvre la bouche. kee young lève les yeux au ciel, plus pour faire genre que cela ne l'atteint pas que pour montrer qu'elle devrait être réellement soûlée. mais elle se bat intérieurement pour ne pas craquer, il ne peut pas s'en tirer aussi facilement. alors, dans un éclair de lucidité, la neugdae plonge son regard dans le sien, les yeux remplis de malice tandis qu'elle croise les bras à sa poitrine. « justement, n'oublie pas que tu es attaché. à mon avis, tu devrais vraiment éviter de trop faire le fier sur ce coup-là, on est jamais à l'abri d'une perte de clé... » le même sourire que lui sur le visage, la jeune femme jette un regard autour d'eux, ici il ne risque pas d'attirer les foules, il pouvait très bien garder les menottes encore un peu. « et puis, je manquerais à mon devoir si je ne faisais pas ce que j'ai promis à ces bons gens... je dois m'occuper d'un délinquant, tu as oublié ? » ses doigts pianotant sur son avant bras, la demoiselle fait mine de réfléchir avant de se pencher vers ce dernier et tapoter son index contre son nez. « on offre toujours une seconde chance au prisonnier ! jouons, si tu arrives à me prendre quelque chose malgré tes mains liées, je te détache tout de suite. » sinon... elle pourrait avoir oublier les clés chez elle.

+++ Il... il a toujours cette longueur d'avance. Cette malice dans le regard. Ce petit sourire qui peut la mettre à l'amende si facilement. et si elle détenait le rôle du flic dans le bus, elle sait pertinemment qu'elle est incapable d'avoir cette autorité envers lui. Qu'il aura continuellement le dessus sur elle, de par la simple affection qu'elle lui porte. Et c'est agaçant. Particulièrement quand il s'en sert contre elle. Si on lui demandait, si on lui disait qu'elle était faible face au voleur, elle le nierait de toute son âme et sûrement parce que son inconscient refuse de voir cette vérité en face. Celle qui le fait gagner à chaque fois. Et quand bien même elle tente de jouer, de s'amuser, d'avoir un pouvoir qu'elle ne garde jamais bien longtemps, elle ne parvient pratiquement jamais à ses fins. Pas que ça la dérange, loin de là, mais c'était quelque peu frustrant quand on a l'habitude d'avoir les choses en main. Et ce n'est pas le même manque de contrôle qu'elle a avec son père, c'est beaucoup plus doux et agréable, une situation qu'elle ne connait pas ou très peu. Et qui la rend un peu naïve, un peu quiche. Non pas qu'elle soit idiote, au contraire. Elle le regarde s'avancer, reculant toujours doucement et ne manque aucune de ses paroles ((le problème est justement là d'ailleurs)). Ces provocations sont aussi efficaces que les caresses les plus sensuelles. « Tu es bien plus pervers que moi Jisoo. Que t'imagines-tu encore ? » au fond, elle le savait parfaitement puisqu'il avait su, subtilement, lui faire penser aux mêmes choses que lui, mais c'était parfois bien de faire croire qu'on avait encore un peu son sang-froid. Néanmoins, et c'est une vraie surprise, Kee Young ne s'attends pas, absolument pas à se faire avoir comme une bleue. Et ses lèvres s'approchent comme une étincelle ; elle éclate d'un coup puis disparaît brutalement. Elles étaient là, posées contre les siennes, puis se sont envolées d'un battement de cil. La chaleur de ses joue trahit l'impassible image d'autorité qu'elle cherchait à donner et dernier vol la fait soupirer ((c'est le seul moyen qu'elle a trouvé)) pour dissimuler le sourire pendu à ses lippes. Il est fort, elle le sait. « Si tu savais, comme tu m'énerves. » elle veut lever les yeux au ciel, montrer son mécontentement, mais elle est incapable, incapable de jouer la comédie. Ça lui plait, tout ça. Et ces mots résonnent en elle, cette promesse qui lui secoue agréablement l'intérieur de son ventre. Si elle ne connaissait pas déjà la sensation, elle pourrait dire qu'il s'agit des papillons dont on parle dans les films. « tes mains. » allant chercher la clé dans sa poche, elle refuse de faire le pas vers lui pour lui ouvrir les menottes ((à croire qu'elle se raccroche)) au moins centimètre de pouvoir. Avant de lui prendre les poignets et de s'affairer à le détacher. Une moue presque déçue sur le visage. « C'est dommage. » parce que ça lui allait bien. Enfin elle, elle se surprenait à apprécier l'image.

♦♦♦ Parfois. Souvent. Kee Young pouvait exagérer dans ses paroles, bien sûr, elle ne demandait pas à tous ceux qui lui venaient en aide de devenir ces meilleurs amis. Néanmoins, et souvent sous l'excitation, le soulagement la louve pouvaient être très expressive et trop... familière dans ses propos. Loin du sens vulgaire. Alors elle ne put que sourire à la réponse de sa nouvelle interlocutrice, qui n'eut pas l'air de s'en formaliser plus que ça. « haha, vi désolée, mais j'ai paniqué pendant une bonne heure en ne parvenant pas à mettre la main dessus. Tu es un peu apparu comme ma sauveuse. » elle laissa la porte ouverte et partie faire chauffer l'eau pour leur préparer un thé. Bien heureuse que celle-ci accepte et ne reparte pas tout de suite, ça lui permettait ainsi de faire une connaissance supplémentaire dans son nouveau dortoir. Une nouvelle personne qui la surprit et éveilla sa curiosité suite à sa demande. Pour sûr, kee young adorait le pays, mais elle n'avait pas souvent l'occasion de rencontrer des personnes qui s'y intéressait. « j'espère que tu as ta journée alors, parce que je ne sais pas m'arrêter quand on me lance sur le sujet. » Puis elle hocha la tête à sa proposition et leur apporta leurs deux tasses une fois celles-ci prête, prenant place sur la chaise en face d'elle. « J'y ai vécu durant huit mois avant d'arriver ici. Milan. Une ville magnifique. Tu es déjà partie là-bas ? En Italie j'entends. » qu'elle sache par où commencer.

+++ Kee Young était sur-excitée. Depuis qu'ils avaient prévus de partir à la plage, elle ne tenait plus en place. Lancer l'idée sur un coup de tête avait finalement eut du bon, puisque certains loups avaient suivis. Et elle se réjouissait déjà de pouvoir marcher sur le sable fin, les pieds dans l'eau et le feu au loin. Un barbecue sur la plage ? Elle ne l'avait jamais fait et laissait cette partie aux garçons ou à qui s'y connaissait le mieux, elle avait néanmoins acheté les viandes, qu'elle laissait au bon soin de celui qui pourrait les amener avec lui. Elle se contenta de prendre son sac et des paquets de chips, puis quelques bonbons. Il y avait déjà des bouteilles dans son coffre. Elle n'en avait pas avertie son amie, mais la louve avait pris quelques d'alcool, ne sait-on jamais. Elle s'était néanmoins jurée de ne les sortir que si on les réclamait. Histoire de satisfaire tout le monde. En se dirigeant vers la chambre de l'autre louve, keen retenu un rire léger suite au comportement de la jeune femme et se contenta dela saluer. « Très bien et toi ? Je suis sur-excitée ! J'ai pas dormi de la nuit. » Une fois leurs sacs prêts, elles allèrent toutes les deux à sa voiture et finirent par arriver sur la plage après quelque temps, ils s'étaient donnés rendez-vous de sorte à ce que personne ne se presse pour ne pas louper un départ collectif. Une fois sur le sable, l'ancienne gumiho retira instantanément ses cheveux et se dirigea vers les quelques présents saluant tout le monde d'un sourire digne de freedent. « Des bras pour m'aider à porter les boissons ? » elle ne disait pas non à un peu de renfort.

+++ Plus le temps passait et moins Kee Young supportait son absence. Pourtant ce n'est pas comme s'ils habitaient dans un pays différent ou qu'ils n'avaient pas la possibilité de se voir quand ils le voulaient. Non, ils étaient tous les deux à Séoul et faisait en sorte de se voir au minimum une fois par semaine. Mais cela semblait ne plus suffire à présent, et quand bien même elle pouvait parfois être rejetée, elle ne pouvait pas y changer grand chose. Dans son cœur, il avait déjà pris cette place qu'elle n'avait encore donné à personne. Leur amitié était tumultueuse, et pourtant c'était son organe vital qui battait à ton rompe rien qu'à l'idée de le voir. Elle ne saurait expliquer comment ils en étaient arrivés là après tous les problèmes rencontrés et c'est sûrement cette incompréhension qui les rendaient aussi soudés. Ha Jun lui manquait. Plus elle y pensait, plus le temps semblait se moquer d'elle. Elle voulait que cette journée se termine rapidement, pour qu'elle puisse entendre le moteur de sa bécane, qui n'attendait qu'elle. Enfant distraite et dissipée, elle semblait dans son monde, perdue dans ses pensées. Son regard accroché à sa montre. Allez plus que dix minutes, dix minutes et elle irait courir à sa chambre pour se changer, ou du moins se refaire une beauté. Elle tenait à être parfaite, même dans une tenue de plus citadines pour lui tenir compagnie. Ainsi, quand ce fût l'heure, qu'elle commença sa course effrénée, la neugdae se précipita. Accélérant la préparation et le pas, n'emportant que son sac à main elle se dirigea vers le lieu du rendez-vous. S'empressant de lui envoyer un je t'attends ! alors même qu'elle savait qu'il ne le verrait, qu'il devait déjà être en route, sur sa moto. Certitude qui se confirme quand elle le voit qui arrive, un peu plus loin. Keen n'est pas là depuis plus de dix minutes, mais elle a la sensation d'avoir attendu des heures. C'est l'effet qu'à sur lui son meilleur ami faut croire, et si ça peut paraître désagréable, ça ne lui permet qu'être davantage heureuse d'être entre ses bras. Kee Young ne refuse pas son câlin et serre ses bras autour de sa taille, attendant qu'il finisse de jouer avec ses cheveux pour venir baiser sa joue. « Bien sûr que non ! Mais cette attente était interminaaable... tu vas faire quoi pour te faire pardonner ? » peu importe, tout lui allait et elle n'était pas vraiment en colère ou outrée. Elle saisirait juste n'importe quelle occasion pour avoir son attention. « Seo Ha Jun, vous m'avez terriblement manqué ! Regarde mes mains, comme elles tremblent. Je suis sur-excitée depuis qu'on a prévu cette sortie. » et c'était le cas de le dire, elle avait été infernale. Attrapant sa main, elle se mit à se diriger vers la moto. Si elle n'enchaînait pas les paroles c'était uniquement parce qu'ils auraient tout le loisir d'échanger après ce court trajet.